L’Autorité Régionale de la Concurrence de la CEDEAO (ARCC) a tenu son premier point de presse en novembre 2019 à son siège à Banjul, en République de Gambie. Cette séance d’information était la première d’une série d’événements médiatiques organisés par l’ARCC et a donné à l’ARCC l’occasion d’éclairer les médias sur ses opérations, son mandat et ses objectifs, l’étendue de sa juridiction, l’impact futur de son intervention sur le marché régional de la CEDEAO, la relation qu’elle propose avec la communauté des affaires et les régulateurs nationaux de la concurrence et, surtout, le rôle que les médias devraient jouer dans la défense et la réglementation de la concurrence.
Dans son discours d’ouverture, la vice-présidente de la Commission de la CEDEAO, Madame Finda Koroma, a appelé la communauté des médias à s’associer à l’ARCC pour soutenir ses opérations en éduquant le public sur les avantages d’une application diligente des principes de la concurrence dans l’État et dans la région dans son ensemble. Elle a noté que l’ARCC aiderait les Etats membres de la CEDEAO à évaluer les contraintes qui entravent le développement de structures de marché compétitives dans les secteurs stratégiques clés et assurerait également l’intégration des principes de la politique de concurrence dans la région.
Dans son exposé, la directrice exécutive par intérim de l’ARCC, Mme Henrietta Didigu, a noté que la politique de concurrence est un complément nécessaire aux politiques commerciales, industrielles et d’investissement de la CEDEAO et qu’en adoptant des règles de concurrence, la CEDEAO espère construire une communauté compétitive et revigorer sa stratégie d’intégration régionale. Elle a déclaré que les objectifs des règles de concurrence comprennent, entre autres, la protection du bien-être et des intérêts des consommateurs et l’élargissement des possibilités pour les entreprises nationales des États membres de participer aux marchés mondiaux.
Elle a également souligné que le mandat de l’ARCC est de réglementer la concurrence qui affecte le commerce régional et le flux des investissements au niveau régional ou d’intervenir si le comportement anticoncurrentiel ne peut être éliminé que dans le cadre de la coopération régionale. D’autre part, les régulateurs nationaux de la concurrence des États sont chargés de s’attaquer aux comportements anticoncurrentiels sur leurs marchés nationaux. Elle a présenté aux médias une mise à jour des activités de l’ARCC depuis sa création.